Si je devais en un seul mot résumer le temps de Carême cela serait respiration. Oui, une profonde respiration spirituelle. Ce merveilleux temps que nous donne notre Seigneur à travers l’église est une halte spirituelle afin d’identifier tout le superficiel et le superflu qui asphyxient notre vie chrétienne, un temps pour replacer Dieu à sa véritable place c’est-à-dire au centre de notre vie. Un temps pour redonner à Dieu la place que la routine, les soucis, les tempêtes intérieures, les péchés, les obligations professionnelles ou encore les raisonnements contraires à la Parole de Dieu ont usurpé.
Le Carême est un temps de renaissance, un temps pour reprendre des forces et laisser Dieu faire ce travail intérieur en nous. Il guérit les cœurs brisés et soigne leurs blessures, nous lisons dans les Psaumes 146, 3. En effet, le Carême est ce temps propice où le Dieu d’amour et de miséricorde répare nos âmes blessées par le péché et par toutes les tempêtes qu’elles ont essuyées.
Durant ces quarante jours, nous devons nous considérer comme rescapés de la mer et des tempêtes de ce monde, et comme arrivés à l’abri dans le port de la sainte quarantaine : le repos, le calme et le Silence qui y règnent.
St Césaire D’Arles
C’est le temps du grand retour à Dieu dans la prière et le jeûne une fois le superficiel, le superflu et les iniquités dans nos vies identifiés. Le temps de crier à Dieu comme le psalmiste Pitié pour moi, mon Dieu, dans ton amour, selon ta grande miséricorde, efface mon péché…
Une âme disponible et disposée pour goûter à cette respiration spirituelle
Le Carême, une respiration spirituelle, cependant pour goûter à cette bouffée spirituelle, il nous faut vivre ce Carême au rythme des démarches spirituelles que l’Église propose pour soutenir notre montée vers Pâques. Pour vivre pleinement ce temps, il nous faut créer un espace ou encore un état intérieur propice à un cœur à cœur avec Dieu : des temps d’oraison/adoration, de méditation de la Parole, des temps de jeûne et des démarches de réconciliation avec soi-même, avec le prochain et avec Dieu afin rendre notre terre intérieure réceptive à Sa voix.
La fécondité de cette halte spirituelle passe également par le mouvement du moi possessif vers l’autre. Le Carême est en effet un temps propice pour s’exercer à décoller de soi-même pour se tourner vers le prochain.
Par ces mots de l’abbé Franz Lichtlé prions :
Seigneur je m’offre à Toi ces 40 jours, pour que Tu puisses continuer Ta création en moi. Que ce soit un temps de recréation de mon être, à Ton image, toujours imparfait mais en route. Que ma disponibilité permette Ton action en moi, pour que je puisse de plus en plus ressembler à Ton image.
Abbé Franz Lichtlé
Fructueux temps de Carême!
Balbutiements d’une amoureuse ❤️
